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INTERACTING IMAGES IN CONTEMPORARY ART EXHIBITION 

MAY 2020

RESEARCH PROJECT FOR UNUIVERSITY PARIS 8

Publication on the French language:

Recherche dans le cadre de la formation de Master 2 en Arts Plastiques, Esthétique, pratique et histoire de l’art contemporain à Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.

Résumé de la recherche :

 

Dans son ensemble, la question de l’exposition concerne aussi sa réception par le public, ainsi que la juxtaposition des différents aspects signifiants dans tout le corpus d’œuvres exposées. D’où le questionnement sur l’interaction de tous ces éléments au sein de l’agencement d’exposition. Même si l’exposition est un agencement qui peut être comparé avec une œuvre d’art, elle reste avant tout un rassemblement d’objets. L’enjeu principal du commissaire d’exposition concerne le montage des œuvres en un seul dispositif. Le défi du commissaire est de créer un équilibre entre les œuvres, d'offrir des associations visuelles et imaginaires qui permettent de percevoir l'exposition comme un seul organisme. De cette manière, des juxtapositions entre les œuvres organisent un milieu où plusieurs signifiés convergent vers un sens unique. Cet agencement devient le véritable moteur de tout le médium de l’exposition.

Le corpus de cette recherche aborde des expositions au sein desquelles le sens est construit par une structure de liaisons entre différentes œuvres d’art visuel. Par exemple, dans la pratique des deux commissaires d’exposition et historiens de l’art, Jean-Hubert Martin et Georges Didi-Huberman, est présent un regard original sur la dialectique des images, tel que c’est le cas dans les expositions Histoires de fantômes pour grandes personnes, réalisée par George Didi-Huberman avec le photographe Arno Gisinger en 2011 au studio Fresnoy, et son deuxième volume Nouvelles histoires de fantômes présenté en 2014 au Palais de Tokyo, ainsi que dans l’exposition Carambolages de Jean-Hubert Martin, inaugurée en 2016 au Grand Palais. Comment donc au croisement de l’objectivité et de la subjectivité le principe de l’assemblage des images se développe-t-il dans les expositions des commissaires précurseurs – que sont Jean-Hubert Martin et Georges Didi-Huberman, et puis se retrouve dans ma propre pratique curatoriale ?

La question de la narration de l’exposition, ainsi que la question de sa perception, se situe dans le champ général de l’étude sémiotique. D’ailleurs, la recherche sur l’interaction des œuvres dans l’exposition nécessite une approche interdisciplinaire plus complexe. Cette approche doit s’appuyer sur des pensées théoriques, issues de la linguistique, de la phénoménologie, de l’anthropologie, et même de l’économie.

En procédant par l’analyse d’assemblage d’images dans l’exposition contemporaine, j’ai pu constater que ce principe dépassait le dispositif même de l’exposition. En conséquence, l’assemblage d’images s’avère être une forme d’agencement qui implique la modalité de toute exposition en tant qu’énoncé. L’assemblage d’images dans l’exposition contemporaine est un agencement de connexions sémantiques et formelles entre différentes œuvres. L’exposition contemporaine propose différents dispositifs qui permettent de distinguer sa modalité communicative. De cette façon la nature de l’assemblage se développe au croisement entre deux champs, énonciatif et interprétatif. Le récepteur agit comme moteur de l’agencement des images, ayant la capacité de voir des images en tant que hyperliens en connexion avec son expérience visuelle. Le corpus d’images, que les expositions abordées dans cette analyse présentent, propose un modèle du principe de lecture de l’exposition et de création de références entre les œuvres.

Cette recherche ouvre un champ plus large à l’analyse du message dans l’exposition. L’exposition assumée comme médium artistique à part entière continue de se développer. L’actualité confirme sa contemporanéité et augmente les occasions de l’évaluer. L’exposition migre de plus en plus souvent vers le format numérique, rendant possible la rencontre avec une œuvre d’art sans même quitter la maison.

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